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      Ce que je retiens de Benoît XVI

Ce que je retiens de Benoît XVI

« À l’origine du fait d’être chrétien, il n’y a pas une décision éthique ou une grande idée, mais la rencontre avec un événement, avec une Personne, qui donne à la vie un nouvel horizon et par là son orientation décisive. »*


Cette phrase, que l’on trouve au début de Deus caritas est, l’encyclique ‘programmatique’ de Benoît XVI, a été comme fondatrice de ma vie chrétienne et de mon désir de consécration à Dieu. Dans cette encyclique, souvent relue et méditée, Benoît XVI formulait en effet avec limpidité, clarté et intelligence, les sentiments qui habitent mon cœur et exprimait raisonnablement la mesure abyssale de l’amour divin.
Quiconque lit ce texte sur le thème de l’amour de Dieu, aussi bouleversant que puissant, comprend que l’on est loin du « Panzer-Kardinal » presque nazi ou du « Pape traditionnaliste » brossé par bien des médias, même parfois chrétiens. Il est heureux de découvrir qu’au terme de la vie, celle-ci une fois reprise dans toute sa cohérence, même ceux qui furent habituellement acides avec lui de reconnaître son apport pour le bien de l’humanité et sa marche vers le Royaume de Dieu. Il est habituel qu’une pensée subtile soit peu audible dans une société trop binaire, et qu’un penseur fin ne soit pas entendu des amateurs de ‘petites phrases’, incapables d’entrer dans une réflexion un peu poussée et s’arrêtant à des slogans superficiels, surtout si ceux-ci claquent bien. Il est réjouissant de découvrir que les presque dix ans de retraite de Benoît XVI ont été l’occasion pour certains de le lire et d’essayer de le comprendre avant de le commenter.
Aussi, plutôt que cette fausse image d’un homme rigide et enfermé dans le passé, je retiens de Benoît XVI son intelligence hors du commun, et son immense humilité qui le maintenait doux, paisible et ouvert dans le dialogue avec tant de théologiens de salon, et avec tant de grands de ce monde aux structurations anthropologiques et éthiques aussi fondées qu’une feuille morte.
Grâce à Benoît XVI certains chantres de la tolérance ont aussi découvert ne pas l’être tant que cela face à l’annonce claire et sans compromission de la vérité, et certains artisans de la charité ont compris que celle-ci, pour être authentique, doit dépasser les seuls bons sentiments qu’ultimement elle relève elle aussi de la vérité.
Benoît XVI est mort et lui le théologien à genoux nous laisse le trésor de sa foi, de sa culture, de son enseignement. Voilà ce que je vous propose de garder de lui : toutes les ressources qu’il nous lègue pour user de notre raison et sortir d’une conception immature, superficielle, relativiste ou mondaine de la foi, et au contraire nous émerveiller toujours plus de l’ampleur et de la profondeur de l’amour de Dieu manifesté en Jésus-Christ , qui « est vraiment le chemin, la vérité et la vie - et [dans] l’Église, avec toutes ses insuffisances, [qui ] est vraiment son corps ».

Père Cédric de La Serre

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