La liturgie, d’ailleurs, ne consacre pas seulement un jour à un aussi grand mystère - ce serait trop peu pour tant de joie ! - mais bien cinquante jours, c’est-à-dire le temps pascal tout entier, qui se conclut par la Pentecôte. En outre, le dimanche de Pâques est une journée absolument particulière, qui s’étend pendant toute une semaine jusqu’au prochain dimanche, formant l’Octave de Pâques : durant huit jours, dans la prière liturgique nous dirons
« aujourd’hui le Christ est ressuscité ! ».
Joie trop immense pour être contenue dans nos agendas, et qui déborde ainsi le cadre d’une journée.
Dans l’atmosphère de la joie pascale, nous sommes reconduits au sépulcre où Marie de Magdala, conduite par son amour pour Jésus, était allée "visiter" sa tombe. L’évangéliste rapporte qu’Il vint à sa rencontre et dit : "Sois sans crainte, et va annoncer à mes frères qu’ils doivent se rendre en Galilée : c’est là qu’ils me verront". Ce fut vraiment une joie indicible qu’elle éprouva en revoyant son Seigneur et, pleine d’enthousiasme, elle courut en faire part aux disciples.
Aujourd’hui, le Ressuscité nous répète à nous aussi, comme à ces rares qui restèrent aux côtés de lui lors de la Passion, de ne pas avoir peur en devenant les messagers de l’annonce de sa résurrection. Celui qui rencontre Jésus ressuscité et qui se remet à Lui docilement n’a rien à craindre. Tel est le message que les chrétiens sont appelés à diffuser jusqu’aux extrémités la terre, en commençant par Chaville. La foi chrétienne, comme nous le savons, naît non de l’accueil d’une doctrine, mais de la rencontre avec une Personne, avec le Christ mort et ressuscité.
Chers amis, dans notre existence quotidienne il existe de nombreuses occasions pour
communiquer aux autres notre foi de manière simple et convaincue,
si bien que leur foi peut naître de notre rencontre. Il est plus que jamais urgent que les hommes et les femmes de notre époque connaissent et rencontrent Jésus et, également grâce à notre exemple, se laissent conquérir par Lui.