Le temps de la rentrée, en effet, est pour les chrétiens un temps favorable pour chercher à vivre une vie toujours plus évangélisatrice parce que toujours plus marquée par la joie de l’Evangile et par une ferveur et un dynamisme jamais las. Que tous nous portions à notre prochain l’amour de Jésus dans un « état permanent de mission », en évitant « le grand risque du monde d’aujourd’hui, avec son offre de consommation multiple et écrasante, celui de tomber dans une tristesse individualiste, qui vient du cœur bien installé et avare, de la recherche malade de plaisirs superficiels, d’une conscience isolée » [1].
Une année nouvelle est ainsi une occasion favorable pour retrouver la fraîcheur originale de l’Evangile et pour sortir Jésus de nos schémas ennuyeux. Pour cela, il faut décider, en raison et avec volonté, de vivre une conversion personnelle, c’est-à-dire avoir le désir de ne pas laisser les choses comme elles sont mais de les remettre avec confiance et en vérité dans les mains de Dieu, en se relevant en même temps les manches pour changer ce qui doit l’être.
En paroisse aussi, il faut décider en raison et avec volonté de vivre une conversion pour témoigner toujours mieux et plus en vérité de l’accueil de Dieu et de sa bienveillance envers tous, et peut-être d’abord et surtout envers ceux qui ne se pensent pas dignes de cette bienveillance. Cette année encore nous allons tâcher de garder nos portes largement ouvertes à tous, et de le faire savoir. Avec vous !
Si quelque chose doit saintement nous préoccuper, c’est que tant de nos frères vivent sans l’amitié de Jésus-Christ. Cette sainte préoccupation, je vous propose de la porter ensemble, de la porter dans la prière et de demander au Seigneur des lumières et l’aide de sa grâce pour que nous sachions un peu mieux quoi répondre et entreprendre, avec nos ressources, nos talents mais aussi nos limites et notre péché.
Voilà ce que je vous propose pour cette année nouvelle : que personnellement et collectivement nous sachions découvrir chaque jour un peu plus la joie que procure l’Evangile, et que nous sachions chaque jour un peu plus proposer cette joie à nos voisins chavillois.
Curé de Chaville
[1] Cf. L’exhortation apostolique Evangelii gaudium n°2 (2013), du Pape François.