Mettre la barre des résolutions très haut pour être sûr de passer en dessous.
Mettre la barre très bas pour être sûr que rien ne change.
Arrêter le Nutella et croire que c’est le sommet du renoncement.
Continuer d’être dur en pensées, en paroles et en actes car la seule conversion, c’est le Nutella.
Croire que la bonne volonté suffit. Et ne jamais me demander si le service rendu correspond au service attendu.
Ne pas mettre de bonne volonté dans ce que je fais, parce que si ça me demande un effort ou me coûte un peu, j’ai trop la flemme.
Prier quand j’en ai envie. Donc peu. En fait, presque jamais.
Jeûner pour maigrir.
Ne pas jeûner, parce que je suis tout de même au-dessus de ça.
Faire l’aumône d’un sourire alors que je dépense sans compter en futilités.
Confesser des banalités, des tendances et des fragilités, mais surtout pas des actes.
Ne pas me confesser du tout, faut quand même pas pousser.
Aller à la Messe en trainant des pieds.
Sortir le joker du dimanche : croyant mais non pratiquant.
Perdre ma vie à regarder des vidéos de chatons.
Regarder bien pire encore, mais je ne vous dirai pas quoi. M’y complaire jusqu’à l’addiction.
Considérer que ce que la paroisse m’offre pour vivre le Carême est tout de même bien médiocre.
Ne pas faire l’effort de prendre les moyens pour aller trouver mieux.
Finir blasé et résigné à Pâques.
Encore un Carême, un Carême pour rien.